C'est ainsi que c'est achevée une riche
année de collaboration entre nos
deux chorales. Nous sommes allés,
tout joyeux et plein d'allégresse, au conservatoire Gabriel Fauré
(tiens ? C'est un nom qui me dit quelque chose!). Là, nous
attendait une belle surprise. Un récital donné par deux charmantes
et talentueuses solistes. Deux sopranos prénommées Annie et Reine.
Les noms de famille, on s'en moque, et leurs amis les reconnaîtront !
Tout d'abord nous eûmes droit au
récital d'Annie. Cette charmante jeune femme, tout de blanc vêtue,
nous a chanté un extrait de « La
Wally » d'Alfredo
Catalani, opéra « vériste » et dramatique qui se
« termine mal » nous a prévenue gentiment Véronique qui
nous présentait ses deux artistes.
Elle a bien fait, car nous savons tous
que ces opéras sont d'habitude d'une franche rigolade ou la joie de
vivre et le bonheur triomphe toujours à la fin. Même si quelques
gouttes de poison, ou deux ou trois coups de poignards viennent en
troubler le déroulement final. Mais la Wally, qui ne veut rien faire
comme tout le monde, elle, se jette dans le vide, dans un ravin du
massif alpin. D'un autre côté, c'est plus simple et plus rapide
pour le metteur en scène ; on ouvre une trappe dans le plancher
du décor, et hop ! Plus de soprano ! Et ça évite les
agonies interminables et peu réalistes !
Belle voix pure et cristalline de cette
charmante Annie.
Ensuite, elle nous a interprété un
air de la « Bohème »
de Giacomo Puccini ! Sacré Puccini ! Ah, c'était un
marrant, lui aussi ! Un joyeux drille de la musique, comme on
n'en fait plus ! La « Bohème » ! Jugez
plutôt : quatre jeunes «bons à rien» qui se prétendent
« artistes » vivent ensemble dans une chambre. Bonjour la
salubrité ! L'un d'eux, plus fauché que les autres, Rodolphe, tombe
amoureux d'une phtisique ( une tuberculeuse pour les ignares!) Mimi, et
celle-ci meurt à la fin de l'opéra !
C'est d'un comique ! Mais d'un
comique ! Mais c'est....beau ! Ouais ! Cela me fait
penser à la légende de ces empereurs chinois qui crevaient les yeux
des rossignols pour que leurs chants soient encore plus beaux !
Et faire chanter une tuberculeuse ? C'est pas du sadisme, ça ?
Extrait de la Bohème par Annie
chantant le rôle de Mimi au premier acte. « Mi chiamano Mimì »
Ensuite un « papillon » est
venu se poser sur la scène. Litote pour parler de « madame
Butterfly » du toujours joyeux Puccini ! Alors là, on
atteint des sommets ! D'ailleurs, comme j'ai eu l'honneur et le
plaisir de jouer et de chanter dans cet opéra, je peux en parler
savamment ! Une histoire sordide à souhait ! Plus tarte et
mièvre que ça, tu meurs !
Voilà un officier de marine ricain en
bordée (Benjamin Franklin Pinkerton ) qui lutine une « fleur de lotus , Cio-Cio San (Madame Butterfly)
Il l’épouse pour se marrer (quel
humour !) Il lui laisse une « pousse de bambou » sous la forme d’un
lardon, et se tire comme un malpropre. C’est d’une originalité !
On n’a jamais vu ça, n’est-ce pas ?
La gonzesse, d’une naïveté et d’une
niaiserie à pleurer, attend, comme une gourde, que son mataf volage
revienne. Mais le plus fort, c’est que cet imbécile le fait Et
pour accentuer sa bêtise, il ramène une épouse « Made in USA » !
Apprécier la muflerie du bonhomme !
Remarquez bien, que moi,
personnellement, si j’avais à choisir entre une petite asiatique
soumise et timide et une amerloque, qui sont souvent des chieuses
comme on en fait nulle part ailleurs qu’aux « stâtes », mon
choix aurait été vite fait ! Mes potes mâles vont être les seuls
me comprendre !
Car je sens de la rébellion sous les
crânes féminins ! Résultat ? « Fleur de jasmin » se trucide en
se faisant hara-kiri, et laisse le « fruit » de ses péchés à
l’autre grognasse qui n’a même pas pris la peine de le faire !
Juste des simulacres et des répétitions, pour s’entraîner avec
son taré de mari !
Cet abruti comprend enfin qu’il s’est
trompé « grave » ! Bien fait ! Pauvre con !
Mais entre nous, il n’y a vraiment
pas de quoi en faire un opéra ! C’est d’un vulgaire !
Ben non ! Il paraît que c'est
« beau » ! Et pour l'anecdote, savez-vous où cela
se passe ? Dans le petit port de Nagasaki qui se prendra une
bombe atomique sur la tronche en 1945. Avouez qu'il y a des endroits
marqués par un destin effroyable !
Après cette petite digression
personnelle, reprenons le cours de la représentation. Donc notre
talentueuse Annie chante le rôle Cio-Cio San (Madame Butterfly) «Un bel dì vedremo…»
C'est ensuite autour de Reine d'entrée
en piste, si j'ose dire. Enfin ça va « causer »
français !
Il était temps ! Ils sont bien
gentils nos cousins italiens, mais ils ne faudrait pas qu'ils
s'accaparent tout le registre des opéras célèbres ! Et quel
opéra plus célèbre que celui de Carmen de Georges Bizet ?
Hein ! Pour moi, Carmen n'est qu'une allumeuse cynique, une
gourgandine de bas étage et vulgaire qui se paye un beau militaire.
Voilà pour faire hurler dans les chaumières féministes !
Remarquez bien que pour qu'il y ait des « allumeuses
perverses », il faut bien qu'il y ait des crétins de mâles de
l'autre côté qui pensent plus avec leurs testicules qu'avec leur
cervelle ! On est bien d'accord ? Après ça, on va nous
parler « d'amour » ! Wouah ! Hi ! Hi !
Pardon, c'est nerveux !
Donc, Reine, avec courage et talent
chante un air de Micaëla. Cette pauvre fille est la « cocue »
de l'histoire. Oui, je sais. C'est très vilain d 'affubler ce
terme qui convient surtout à la gente masculine.
C'est vrai ! Nous les hommes, nous
avons une longue habitude du cocuage ! Mais une femme n'est
jamais « cocue » ! Elle est « trompée »
ce qui est beaucoup plus « soft » et donne ainsi un petit
côté « victime » qui atténue la chose ! Même si
le résultat est le même ! Tandis que le cocu est toujours
franchement ridicule ! Alors, pendant que cette garce totale de
Carmen s'attire toute la « pub » et tous les honneurs, la
pauvre Micaëla n'obtient que mépris et négligence. Heureusement
que la belle voix de Reine est là pour la venger.
On croyait s'être débarrassé de la
« catarrheuse » Mimi ! Pas du tout ! Nous avons
droit à son agonie à la phtisique ! C'est fou comme elle a
encore du souffle sur son lit de mort, celle-là ! Sacré
Puccini ! Et pas un toussotement, pas un crachat ! Du
cristal !
Enfin, pour terminer, nous sommes
passés de l'italien à l'anglais ! Nous avons droit à la
berceuse de Porgy and Bess de George Gershwin. Changement total de
continent et d'époque. C'est très très beau ! Y a pas à
dire ! Je ferais juste une petite remarque, c'est que comme
« berceuse » c'est un « chouïa » trop
bruyant ! Pauvre gamin ! S'il arrive à s'endormir c'est
qu'il y avait un peu de gin dans son biberon !
J'allais oublier la jeune pianiste qui a accompagné nos deux sopranos avec humilité et talent. Ne pas la mentionner aurait été une faute de goût et une incorrection que je ne me serais pas pardonné!
Ce beau récital ne pouvait pas se terminer sans une remise de cadeaux et de récompenses pour nos deux chefs de choeur: Véronique et Jérôme! La première a reçu un beau "diffuseur de parfum" Quant à Jérôme, il devait recevoir une belle "toquante", lui qui est toujours ponctuel!
Et tout se termina comme toujours en France, par un excellent buffet où nous pûmes boire un vin d'orange à se pâmer de plaisir:
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