Il faut bien conclure une belle saison
musicale. Fin du voyage pour la pavane et le Te Deum.
Vous le saviez, vous, que « Myrtil »
était le nom d'un papillon ? Enfin, le nôtre s'est envolé
définitivement. A propos de « Myrtil » en lisant le
programme que nous avons distribué, je suis tombé, avec un
bonheur attendri sur cette belle « coquille » :
« C'est Myrtille ...c'est Lydé »
« L'idée » de prendre
« Myrtil » pour le bon fruit sauvage que nous connaissons
tous, ne manque pas d'un certain charme....poétique ! Combien
ont dû se faire la même réflexion lorsque qu'ils ont entendu, pour
la première fois, cette belle pavane ! Soyons indulgents !
Je me souviens, non sans une certaine gêne, avoir braillé (lors
d'une répétition, je vous rassure!) : « Observez la
nature » ! Et mon chef, qui ne rate jamais rien, me fit
remarquer que je ne manquais pas d'imagination mais que l'auteur
avait bien écrit, lui : « Observez la mesure » !
Je maintiens quand même que ma version reste plausible ! Ah !
Mais !
Sur la même ligne, en continuant les
corrections typographiques, on peut apercevoir aussi, cette chose
incongrue : « nos vainqueure » ! Je sais que
nous sommes dans une société qui « féminise » à tour
de bras le vocabulaire, mais le mot « vainqueur » est
toujours masculin ! Ou devrais-je dire « encore »
masculin ! Pour combien de temps ? Je ne répondrais pas à
cette question trop délicate.
Nous avons donc eu droit à une
dernière et belle représentation, samedi dernier. Le temps était
pourtant horriblement lourd et il faisait une chaleur à indisposer
le Diable lui-même ! J'ai bien cru, un moment, que l'orchestre
allait bénéficier d'un instrument supplémentaire : le
tonnerre ! Heureusement, il n'en fut rien ! L'après-midi
avait pourtant bien commencé par une petite séance d'échauffement
et un « raccord » dans la salle qui nous permit
d'apprécier une acoustique plus efficace que celle de la coupole de
Combs-la-Ville. Tous les musiciens n'étaient pas présents.
Notamment, la servante des timbales ! Ce qui nous valut un
numéro comique de notre chef avec ses « boum, boum, boum »
vocaux du plus « merveilleux » effets ! Surtout avec
une voix de ténor ! Mais à la guerre comme à la guerre !
Puis nous sommes repartis chez nous, pour enfin, revenir dans nos
habits de « lumière » Expression plus juste pour les
femmes avec leurs corsages blancs que pour les hommes en « noir
croque-mort »! Il vrai qu'il faut faire « sérieux »
quand on chante un « te deum ». On n'a pas le droit aux
chemises à fleurs et aux bermudas du « club med » !
Faut respecter l’œuvre ! Après un petit échauffement léger
(nous étions déjà assez surchauffés comme ça!) nous avons
attendu le passage des danses slaves et le cantique de Jean Racine
interprété par nos camarades de Combs, puis se fut notre tour
« d'entrer en piste » ! Sans aucune forfanterie ou
fausse modestie, nous nous sommes bien débrouillés. Notre pavane,
chantée par cœur et sans partition était émouvante à souhait.
Après une petit pause nous avons attaqué (le terme est judicieux)
le Te Deum !
Ah ! Quelle belle voix, notre
soprano. Nous l'entendions, hélas, pour la dernière fois dans cette
œuvre, mais quel bonheur ! Merci Elisabeth ! Nous avons eu
un final tellement éblouissant que certains spectateurs en ont été
émus aux larmes ! Si ! Si ! J'en ai eu des échos
indubitables ! Preuve, s'il en était, que nous avons bien
rempli notre « contrat » !
Après, nous avons eu droit à notre
petite collation habituelle. Ce qui nous permit de bavarder gentiment
et de faire le bilan de cette aventure, avec la présence, toujours
attentive, de Monsieur Turba ! Nous espérons, pour l'année
prochaine, une autre aventure aussi riche et enthousiasmante toujours
avec notre chef de chœur, Jérôme dont le dévouement exemplaire va
jusqu'à vouloir nettoyer et balayer le hall de la rotonde pour nous
aider à débarrasser le buffet ! Vous en trouvez des chefs de
chœur aussi généreux !
4 commentaires:
Remisées nos partitions de Dvorak et Fauré, maintenant cela va être "carnaval" (de Rossini, ah mais!). Nous allons y retrouver nos chefs de chœur avec grand plaisir.
Micheline
Cher Gérard,
Un grand merci de ta plume que nous lisons avec plaisir!! quelle verve!! c'est toujours un peu difficile de quitter les partitions que nous avons investies et bossées pendant un an ,mais aussi l'espoir et le bonheur d'en réinvestir d'autres. Merci les chefs de cette belle aventure. Marie-Claude( Alto)
Ah ben! ça fait plaisir de lire enfin quelques réactions! Merci Mesdames! On va donc danser au carnaval! Et de toutes les façons, j'adore Rossini!
Merci Gerard pour ce cpte rendu tres poetique. C est tjrs tres agreable de te lire. Brigitte B. alto.
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