mercredi 25 mai 2011

On s’est goinfré Mozart à Lyon

Et quand j’écris « goinfré », c’est vraiment « goinfré » jusqu’à s’en éclater les cordes vocales et non pas la panse ce qui, personnellement, m’aurait mieux convenu.
Ah ! On en a bouffé de la « tarte Tatin ».
Mais entre nous, vous connaissez beaucoup de pays où l’on massacre sans vergogne un chef d’œuvre de Mozart pour lui filer des paroles de nourritures, de bombances culinaires ?
Non ! Il n’y a qu’en France où une telle chose peut se concevoir. Notre amour de la bonne bouffe suinte de partout ! Même sur les partitions musicales !
Si la musique, archi célèbre, de cette œuvre de Mozart passe comme une flûte de champagne dans des gosiers assoiffés, les paroles de cette pochade sont d’une incroyable difficulté.
Je sais que notre « Capel Meister » préféré va encore protester du contraire.
Il faut quand même dire que répéter des « miam-miam » des dizaines de fois, pendant des secondes qui semblent interminables, finit par frôler le ridicule. Surtout quand on n’est pas foutu de savoir où ça s’arrête ! Sans compter que nos belles voix de basses ont du mal à grimper certaines « côtes » Mais notre admirable chef  (slurp ! slurp ! slurp !) nous a remorqué tellement fort que nous avons franchi des « cols » réputés infranchissables à l’aide d’une gymnastique corporelle, que par pudeur pour ma famille, je ne décrirais pas ici !
Pour ma part, il y a des enchaînements de paroles que j’ai eu un mal fou à négocier.
C’est ainsi que j’étais persuadé qu’une certaine « tarte » était « au citron vert » avant de m’apercevoir qu’il s’agissait finalement de « tarte au citron crème » ! Moi, je maintiens, quand même, que ma version est la plus logique ! M’enfin (comme dirait Gaston) faut bien suivre la partition ! Et ben Jérôme, il ne s’en est même pas aperçu !
A un autre endroit, j’ai été vraiment choqué ! Oui, le mot n’est pas trop fort ! On y parle de « cervelles de canut » ! Mais c’est horrible ! Vous savez qui étaient les canuts de Lyon. ?
C’était des ouvriers qui travaillaient dans les soieries lyonnaises et qui s’étaient révoltés contre leurs conditions misérables ! Alors manger de la cervelle de ces pauvres gens, mais c’est du cannibalisme ! C’est affreux ! Pouah ! Et on ose le chanter ? Il n’y a vraiment que dans notre beau pays où l’on peut becqueter de la cervelle d’être humain en chantant! Déjà qu’on bouffe des escargots et des cuisses de grenouilles ! Notre réputation ne va pas s’améliorer !
Pour finir nous avons fabriqué de la « tarte aux pommes » c’est vous dire si à la fin de la séance de répétition, on frôlait l’indigestion. Heureusement, une bonne auberge nous a permis de faire une sieste réparatrice.




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