Hier,
ont eu lieu les obsèques de Michou dans l’église Saint-Jean de
Montmartre. Cette même église qui nous avait vu chanter la « misa
tango » de Palmeri et dans laquelle nous avions fait
connaissance de ce sympathique personnage, mondialement connu. Je
n’aurais jamais pensé que je puisse éprouver de tels sentiments
de sympathie et d’amitié, pour un homme qui n’était pas de mon
monde. C’est le moins que je puisse dire. Mais j’arrive à un âge
où l’on juge de moins en moins ses semblables, et où la
compassion et le respect prennent le dessus sur des jugements un peu
trop catégoriques. Sans oublier qu’il y avait quelques choses qui
pouvaient nous rapprocher aussi ; le goût de l’humour et de
la provocation. En signe d’hommage de ma part, j’ai pensé
ressortir l’extrait de mon article que j’avais consacré à cette
journée absolument inoubliable du 17 juin 2018, dans cette église
Saint-Jean, où je racontais notre rencontre.
«….. Vers
seize heures, l’église se remplit des invités et des spectateurs.
Nous voyons arriver quelqu’un qui se place au premier rang, avec
toute sa cour, la deuxième vedette de la journée ! Et quelle
vedette ! Dans son beau et éternel costume bleu électrique ; Michou
! Le pape indéboulonnable de la nuit montmartroise. Très sympa !
Très abordable ! Tellement abordable qu’il me fait un signe de la
main pour que je vienne le voir ! Moi, tellement stupéfait, je me
retourne pour voir qui est l’heureux élu ? Ce ne peut pas être
moi ? Il ne m’a jamais vu ! Mais si ! Mais si ! C’est bien moi !
Je comprends plus tard que Marie, l’incorrigible Marie, veut faire
un « selfie » avec Michou et qu’elle m’a désigné à lui
comme LE photographe ! Je m’exécute avec d’autant plus de bonne
grâce que j’ai déjà fait, à la sauvette, ma pêche miraculeuse
de clichés « pipolesques ». Ben quoi ? On peut avoir ses
faiblesses de midinette ! Non ? Surtout avec Michou. »