lundi 10 juin 2013

Adieu Myrtil, Eglé, Chloé

Il faut bien conclure une belle saison musicale. Fin du voyage pour la pavane et le Te Deum.
Vous le saviez, vous, que « Myrtil » était le nom d'un papillon ? Enfin, le nôtre s'est envolé définitivement. A propos de « Myrtil » en lisant le programme que nous avons distribué, je suis tombé,  avec un bonheur attendri sur cette belle « coquille » : « C'est Myrtille ...c'est Lydé »
« L'idée » de prendre « Myrtil » pour le bon fruit sauvage que nous connaissons tous, ne manque pas d'un certain charme....poétique ! Combien ont dû se faire la même réflexion lorsque qu'ils ont entendu, pour la première fois, cette belle pavane ! Soyons indulgents ! Je me souviens, non sans une certaine gêne, avoir braillé (lors d'une répétition, je vous rassure!)  : « Observez la nature » ! Et mon chef, qui ne rate jamais rien, me fit remarquer que je ne manquais pas d'imagination mais que l'auteur avait bien écrit, lui :  « Observez la mesure » ! Je maintiens quand même que ma version reste plausible ! Ah ! Mais !
Sur la même ligne, en continuant les corrections typographiques, on peut apercevoir aussi, cette chose incongrue : « nos vainqueure » ! Je sais que nous sommes dans une société qui « féminise » à tour de bras le vocabulaire, mais le mot « vainqueur » est toujours masculin ! Ou devrais-je dire « encore » masculin ! Pour combien de temps ? Je ne répondrais pas à cette question trop délicate.
Nous avons donc eu droit à une dernière et belle représentation, samedi dernier. Le temps était pourtant horriblement lourd et il faisait une chaleur à indisposer le Diable lui-même ! J'ai bien cru, un moment, que l'orchestre allait bénéficier d'un instrument supplémentaire : le tonnerre ! Heureusement, il n'en fut rien ! L'après-midi avait pourtant bien commencé par une petite séance d'échauffement et un « raccord » dans la salle qui nous permit d'apprécier une acoustique plus efficace que celle de la coupole de Combs-la-Ville. Tous les musiciens n'étaient pas présents. Notamment, la servante des timbales ! Ce qui nous valut un numéro comique de notre chef avec ses « boum, boum, boum » vocaux du plus « merveilleux » effets ! Surtout avec une voix de ténor ! Mais à la guerre comme à la guerre ! Puis nous sommes repartis chez nous, pour enfin, revenir dans nos habits de « lumière » Expression plus juste pour les femmes avec leurs corsages blancs que pour les hommes en « noir croque-mort »! Il vrai qu'il faut faire « sérieux » quand on chante un « te deum ». On n'a pas le droit aux chemises à fleurs et aux bermudas du « club med » ! Faut respecter l’œuvre ! Après un petit échauffement léger (nous étions déjà assez surchauffés comme ça!) nous avons attendu le passage des danses slaves et le cantique de Jean Racine interprété par nos camarades de Combs, puis se fut notre tour « d'entrer en piste » ! Sans aucune forfanterie ou fausse modestie, nous nous sommes bien débrouillés. Notre pavane, chantée par cœur et sans partition était émouvante à souhait. Après une petit pause nous avons attaqué (le terme est judicieux) le Te Deum !
Ah ! Quelle belle voix, notre soprano. Nous l'entendions, hélas, pour la dernière fois dans cette œuvre, mais quel bonheur ! Merci Elisabeth ! Nous avons eu un final tellement éblouissant que certains spectateurs en ont été émus aux larmes ! Si ! Si ! J'en ai eu des échos indubitables ! Preuve, s'il en était, que nous avons bien rempli notre « contrat » !
Après, nous avons eu droit à notre petite collation habituelle. Ce qui nous permit de bavarder gentiment et de faire le bilan de cette aventure, avec la présence, toujours attentive, de Monsieur Turba ! Nous espérons, pour l'année prochaine, une autre aventure aussi riche et enthousiasmante toujours avec notre chef de chœur, Jérôme dont le dévouement exemplaire va jusqu'à vouloir nettoyer et balayer le hall de la rotonde pour nous aider à débarrasser le buffet ! Vous en trouvez des chefs de chœur aussi généreux ! 


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Remisées nos partitions de Dvorak et Fauré, maintenant cela va être "carnaval" (de Rossini, ah mais!). Nous allons y retrouver nos chefs de chœur avec grand plaisir.
Micheline

Anonyme a dit…

Cher Gérard,
Un grand merci de ta plume que nous lisons avec plaisir!! quelle verve!! c'est toujours un peu difficile de quitter les partitions que nous avons investies et bossées pendant un an ,mais aussi l'espoir et le bonheur d'en réinvestir d'autres. Merci les chefs de cette belle aventure. Marie-Claude( Alto)

Gérard GILBERT a dit…

Ah ben! ça fait plaisir de lire enfin quelques réactions! Merci Mesdames! On va donc danser au carnaval! Et de toutes les façons, j'adore Rossini!

Anonyme a dit…

Merci Gerard pour ce cpte rendu tres poetique. C est tjrs tres agreable de te lire. Brigitte B. alto.